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dernière période de la grossesse, et lorsque beaucoup d’autres déjà ont pu éclairer sur le diagnostic.

On remarque de même chez les vaches pleines que l’on conduit au pâturage, une plus grande tendance au repos et à la tranquillité. Elles se déplacent le moins qu’elles peuvent, et, si on les fait travailler, elles sont plus nonchalantes et moins sensibles à l’aiguillon. On ne les voit plus courir ou se battre comme avant la gestation.


5o Développement du ventre. — L’époque à laquelle le ventre commence à augmenter de volume n’a rien de bien fixe. Dans les cas les plus fréquents, c’est à trois mois chez la vache et à quatre mois chez la jument, que l’on commence à apercevoir une légère augmentation, qui ira dès lors s’accusant de plus en plus. Ce signe est certainement très important, et, lorsqu’il coïncide avec ceux que nous avons déjà étudiés, il a une grande valeur diagnostique. Il est bon toutefois de tenir grand compte, non-seulement de l’ampliation plus ou moins apparente de l’abdomen, mais encore de la forme spéciale de cette ampliation qui, quand elle est due à la présence d’un fœtus dans la matrice, fait accroître le ventre dans tous les sens, mais surtout par son tiers inférieur. Il s’élargit en ce point, de manière que la saillie qu’il forme déborde très sensiblement le plan de la région crurale.

Pour bien saisir ce caractère il faut se placer un peu en arrière de l’animal, et embrasser la région