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tuellement à la reproduction, il la couvrira infailliblement une seconde fois.

Enfin, il est parfois des juments qui semblent n’entrer jamais en chaleur ; on les force quelquefois, néanmoins, à recevoir l’étalon ; il est rare à la vérité qu’elles soient fécondées en cet état ; il peut cependant arriver qu’elles le soient. Il est clair que pour elles, le signe tiré de l’absence des chaleurs ne saurait avoir aucune valeur.

Chez la vache les chaleurs pourront aussi persister ou se renouveler après la fécondation, mais dans l’espèce bovine le mâle refuse toujours de couvrir une seconde fois la femelle qui se trouve dans cet état.

« Bien plus souvent (dit Grognier) que la jument, la vache pleine manifeste des signes de chaleur ; beaucoup mieux que le cheval, le taureau reconnaît la gestation et s’abstient de saillir les femelles en cet état ; il les lèche, il les caresse, les console en quelque sorte, et calme ainsi leur ardeur. »

M. Magne ajoute que le mâle habitué à vivre avec elles les flaire comme d’autres bêtes qui viendraient à lui, mais sans être excité par leurs émanations. De sorte que, dans la majorité des cas, on peut être à peu près certain que les femelles sont pleines, lorsqu’elles manifestent des signes de chaleur et que néanmoins le taureau refuse de les couvrir.

En définitive, de ce qui précède, nous pouvons dire que la cessation des chaleurs indique, d’une