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beugler, etc., comme elle le faisait dans les jours précédents.

Chez quelques femelles, l’éréthisme des organes génitaux, la manifestation des chaleurs persiste encore, quelque temps après l’accouplement, quoique réellement ces femelles aient été fécondées. Il peut, même arriver, mais plus rarement, que les chaleurs reviennent après avoir disparu pendant un certain temps. Les femelles, dans cet état, peuvent encore recevoir le mâle et quelquefois être fécondées de nouveau, ainsi qu’en témoignent les cas nombreux de superfétation recueillis dans les annales de la science. Au lieu d’une superfétation, ce peut être, notamment quand la gestation est un peu avancée, un avortement qui soit déterminé par un nouvel accouplement. On rapporte, dit M. Magne, qu’une jument du haras de Saint-Léger, pleine depuis plusieurs mois, recherchait encore l’étalon. Louis XIV, s’en rapportant plutôt aux désirs de la jument qu’à Garsault qui la disait pleine, voulut qu’on lui donnât l’étalon ; on la fit couvrir, elle avorta.

L’étalon refuse assez souvent de couvrir les juments pleines chez lesquelles les chaleurs persistent ou reparaissent. M. Trasbot dit avoir constaté lui-même ce fait dans un dépôt d’étalons ; cependant il n’en est pas toujours ainsi. Si la jument est présentée à un étalon très ardent, et surtout si elle l’est à un cheval entier qui n’est pas employé habi-