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me étant le premier adjudicataire ; mais à la condition expresse que la veuve Désiré Leblanc y conservera son droit sa vie durant, à moins qu’elle ne passe à de secondes noces.

Le 9 juillet 1841, seconde visite de Mgr de Sidyme à Carleton. Il ordonne de se procurer une pierre d’autel plus grande que celle en usage jusqu’alors. Aussi de faire faire une chape en soie blanche et des nappes d’autel, ainsi que des corporaux.

M. Mâlo demeura quinze ans dans les missions de Carleton et de Ristigouche. Il possédait à fond la langue micmacque et jouissait d’un grand ascendant sur l’esprit des sauvages, qu’il savait maintenir dans le devoir. Aussi son souvenir est-il demeuré au milieu d’eux comme l’un des plus grands « patriarches » qu’ils aient eus.

En 1843, il fut transféré à la cure des Trois-Pistoles, où il demeura 4 ans ; puis missionnaire à la Grosse Île pendant l’épidémie du choléra, il fut nommé en 1850 curé à Bécancourt où il mourut le 21 décembre 1884, plein de jours et de mérite.

Son successeur, M. Olscamps, ne desservit Carleton qu’un an ; il était déjà missionnaire résidant à Ste-Anne de Ristigouche. Il était né à Québec, le 4 mars 1816, d’Alexandre Olscamps et de Françoise Hianveu. Ordonné à Québec le 13 décembre 1841, vicaire au Château-Richer, il devint missionnaire à Ste-Anne de Ristigouche en 1842. Il mourut à Saint-Stanislas, diocèse des Trois-Rivières, le 31 juillet 1876.

Hospitalier, de manières affables, d’un caractère enjoué, vrai gentilhomme enfin et bon prêtre aussi, ses confrères l’honoraient de leur amitié et de leur confiance, comme ses paroissiens ont conservé un souvenir impérissable de ses bontés.

Le successeur de M. Olscamps à Carleton fut M. Félix Desruisseaux. Né à Ste-Croix, le 6 janvier 1819, de François Desruisseaux et de Françoise Garneau, ordonné prê-