Page:Choquette - Claude Paysan, 1899.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Claude Paysan.

I


…Hou… hou… hou…

C’était lugubrement plaintif ce hurlement de chien qu’un grand vent chaud de midi apportait dans ses rafales.

…Hou… hou… encore.

Et, vite le fils Claude et sa vieille mère Julienne avaient tendu l’oreille, jeté aux fenêtres un regard étonné et inquiet. Cet aboiement, ils le reconnaissaient.

Puis toujours, hou… hou… hou…

Ils étaient alors sortis tout effarés et dans leur anxiété ils avaient bientôt aperçu, au rebord en pente d’un sillon, Gardien, leur chien, hurlant toujours, avec en face de lui quelque chose tassé comme une masse quelconque dans les chaumes frais fauchés.

Et devant ce quelque chose, un appel de détresse du fils, un sanglot suffoquant de la mère, s’étaient tout de suite unis aux aboiements du chien… Ce quelque chose c’était le père Claude Drioux lui-même, inconscient, l’œil sans vie, abattu comme par