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XL


… Mais puisqu’elle devait mourir…

… On lui avait recommandé le grand air pur et vivifiant pur et vivifiant pour ses poumons. Et dans les après-midi chauds et limpides de juillet elle se promenait par les prairies, par les coteaux, par les petits sentiers tortueux de feuilles et de verdure que les troupeaux, ondulant à la file, tracent sous les bois.

Elle s’arrêtait de temps en temps pour respirer, pour tousser plus à l’aise. Seule, n’est-ce pas, loin des oreilles… loin de sa mère, elle n’avait pas à se contraindre… Elle marchait au hasard sans s’inquiéter des distances qu’elle parcourait.

Il voltige toujours beaucoup d’idées dans les têtes de jeunes filles. Pour Fernande, qui n’avait jamais aimé que sa mère, c’étaient des ressouvenirs de son couvent qui lui revenaient à l’esprit, des moments de joie naïve qu’elle avait eus, ou souvent encore des imaginations persistantes qui la troublaient profondément sur le compte de Claude… Cela la contristait tant de le voir souffrir à cause d’elle.

… Comme elle s’était rendue loin, ce jour-là, en méditant toutes ces choses… Elle s’était alors appuyée à une haie d’arbustes et elle regardait.

Tout à coup, pas loin, dans un champ voisin… oui, c’était Claude, Claude et p’tit Louis qui passaient