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Claude Paysan
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Cette pensée triste d’une fin semblable planait dans l’esprit de chacun d’eux et jetait partout un silence lourd. Des sanglots seuls le rompaient de temps en temps, sanglots mal retenus qui éclataient des poitrines gonflées de la mère Julienne et du fils Claude.

Le prêtre leur donnait bien encore des encouragements, mais ils glissaient, sans y pénétrer, sur leurs cœurs si cruellement blessés.

Quant aux autres, après un dernier regard au mourant, leurs genoux secoués de la poussière, ils étaient partis, retournés au travail pressé de la moisson. Mais Jacques, non, ni Fernande, ni une autre vieille voisine, presqu’une autre mère Julienne, qui lui ressemblait par les rides, par la coiffe, par ses bons yeux gris.