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Piazza, qui eſt que la M. de C. d’Hor. fut à Vacone, ſes raiſons & ſa manière.


CLIV. Manière inepte de cet auteur.

Je commencerai par faire remarquer cette dernière, qui décèle l’auteur inepte que j’ai peint. Il entend comme on l’a vu par Valle Sabina d’Horace les plaines dominées par le Mont de Vacone, & par Divitias operoſiores ce Mont même. D’après lui le ſens de ce texte d’Horace, eſt que maître du riche mont de Vacone, le Poëte pouvoit mépriſer la vile vallée qu’il voïoit à ses pieds. On pourroit lui paſſer l’épitéte de Lyrique qu’il donne à l’éloquence de l’épitre à Quintius, s’il n’avoit pas la bêtise de lui faire dire pour premier éloge de ſon Mont la manière utile dont il couloit pour ſa tête & pour ſon ventre, & de faire remarquer comme une ſeconde prérogative de ce lieu ſi élevé d’être ce trou agréable, où Horace pouvoit ſe cacher. Les autres Auteurs ne tombent dans des inexactitudes touchant les lieux que pour être obligés d’en écrire ſans les avoir vus : mais Piazza avoit été en viſite expreſſe dans ceux dont il donne les relations & il n’en écrit pas moins comme s’il n’en avoit aucune connoiſſance. C’eſt au haut du Mont que l’érudition montre dabord les ruines du Chateau