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vier exprime n’a aucune matière, elle ſeroit bien éloignée d’en être une puiſque une Vallée percée de la manière qu’il dit bien loin d’être contraire aux aſpects qu’il exprime, eſt celle qui eſt la plus capable de les procurer. Il n’eſt beſoin, pour les aſſurer à un Chateau ſitué dans une telle Vallée, ſinon qu’il ſoit adoſſé à ſon Mont du coté du midi, & qu’il regarde le Nord. De ces vices de ce texte de Cluvier le premier prouve que ce grand obſervateur parla des lieux qu’il ne se donna pas la peine de voir, & le ſecond, qui intéreſſe le raiſonement, ne montre pas moins qu’il ſe négligea encore quelque fois de ce coté.

Cluvier aprés s’être défait de l’opinion de Biondi avec la légèreté que nous venons de voir, établit la ſienne avec auſſi peu de vraie façon, « Anaſtaſe, dit il, parle d’une poſſeſſion en Sabine qu’il qualifie de ſituée ſous le Mont-lucréce qui ne peut être que le Mont-lucrétile d’Horace. Or, ajoute-t-il, la droite de la Coréſe offre un Bourg apelé Monte-libretti, que pluſieurs Savans ont jugé non ſans raiſon être le Mont-lucrétile, parceque rien n’a été plus aiſé