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ne voulut connoitre dans la ſuite que ceux de la Terre, ne s’étendoit pas alors plus loin. Il eſt remarquable que tous ces lieux durent être placés dans l'endroit de la Voïe Appiènne qu’on nomme Roma Vechia de la quantité prodigieuſe des ruines qui s’y voïent qui ſont des Batimens que cette ſuperbe Ville pouſſa juſques là ; enſorte que Rome devint aussi grande que l’avoient été dabord tous ſes États.

Il réſulte bien clairement de tout ce que je viens de dire, que le combat des Horaces & des Curiaces ſe paſſa non ſur les Coteaux d’Albe, mais dans l’endroit de la plaine, qui eſt d’un tiers plus près de Rome, que d’Albano. On en a cependant une preuve plus préciſe encore, c’eſt le nom de Champ des Horaces, que ce lieu portoit encore du tems de Martial, comme cella s’infère de l’épigramme où il appelle ainſi l’eſpace de la Voïe Appiènne entre le petit fleuve Almon qu’on trouve hors la Porte Capène, & le Temple d’Hercule que j’ai dit être au huitième mille[1] : il eſt

  1. Capens grandi Porta qua pluit gutta
    Phrygiæque Matris AImo qua lavat ferrum
    Horatiorum qua viret faeer Campus
    Et qua puufilli fervet Herculis Fanum,
            Martial. lib. III. epig. 47.