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ridicules, et de dogmes plus absurdes encore. Si la religion d e Zoroastre est et plusieurs égards fort pure dans ses dogmes, elle l’était.~de même dans son culte ; car on prétend que le culte du feu et celui du soleil qui en lais aient partie n’avaient rien d’idolâtre. Beausnbre, in ce sujet, fait ainsi la description de ce culte : tt Point d’images ni de statues dans les temples, qui n’étudient consacrés qu’a la divinité. lfiunique symbole qu’ou y avait de sa présence était un feu continuel. Lorsqu’on l’adorait, on se tournait vers l’orient, parce que c’est de ce côtéfilzl que vient la lumière et que les astres commencent menceut paraître, On ne rendait aucun culte religieux aux anges. On ne les considérait que comme les ministres de l’Être-Suprême, ayant chacun leur emploi, leur département dans le gouvernement du monde ; faisant l’oílice de médiateurs entre un dieu invisible et inaccessible, et entre des hommes pêcheurs et mortels. A l’égard de ce que les payons gemmaient les dieux visibles, le soleil et les étoiles, ils n’étaient regardes que comme des images de la divinité ; mais des images animées qui, ayant été formées par elle-même, méritaient aussi une sorte de vénération du reste les Perses n’adressaient des prières, et ne demandaient des grâces qufii Dieu seul. 1 Jusqu’au temps de Zoroastre, les mages dressaient les autels, sur lesquels leur feu sacré était conservé, sur le sommet des montagnes, et sur d’autres lieux élevés en plein air ; et oîest la qu’ils pratiquaient tout leur culte religieux. Mais comme la pluie, les tempêtes, les oraI I Z O ll 0 ges, intriguaient souvent leur leu I sacré et interrompaient leur culte, Zoroastre ordonna qu’on båtirait sur tous ces autels des temples, afin que ce feu sacré ne s’éteignit jamais, et qu’on pm mieux pratiquer le culte divin ; car Zoroastre ayant feint qu’il avait été enlevé levé au ciel, pour y apprendre ce qu’il devait enseigner aux hommes, ne prétendait pasavoir avoir vu Dieu, mais seulement l’avoir entendu parlant à lui du milieu d’une grande et éclatante flamme ; c’est pourquoi il enseignait à ses sectateurs que le feu était le véritable symbole de la présence divine ; que le soleil étant le feu le plus parfait, Dieu y avait établi son trône, y résidait d’une manière plus glorieuse a que partout ailleurs. C’est pour cette raison qu’il leur ordonna d’adorer le dieu vivant, le visage tourné premièrement vers b soleil, qu’ils appelaient lllithra, et puis vers leurs feuñ sacrés. Pour rendre ceux des temples qu’il avait érigés plus vénérables, il feignit qu’il en avait apporté du ciel, et le mit sur l’autel du premier temple qu’il fit bâtir dans la ville de Kitz en Médie, d’où l’on dit qu’íl fut répandu dans tous t les autres temples. c’est pour cela qu’ils l’entretenaient avec tant de soin. Leurs prêtres veillaient jour et nuit pour empêcher qu’il ne s’éteignît. Ils étaient si superstitieux Lieux à cet égard, qu’ils n’entrešfit’fina-lent ce feu qu’avec du bois sans écorce, et de l’espèce qu’ils croyaient la plus none ; qu’ila ne le ou filaient jamais, ni avec la t bouche, ni avec des douillets, de peur de le souiller ; et que de faire Pune ou l’autre de ces choses, était un crime qui par les Ibis du pays était puni de mort, llspoltsq