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590 Z E Z E ; Florence, 1667 ; in-4o, avec celles de quelques autres peintres grecs. Voy. Les Voyages du jeune Anacharsis en Grèce, par Barthélemy. élemy. A ZEZELAZE, l’un des officiers de Malac Gegecl, empereur d’Ethiopie, dans le 16’et 17e siècles ; était d’abord simple soldat, et parvint, par sa valeur, aux grades les plus distingués. Comblé des faveurs de son souverain, et nommé gouverneur d’une de ses provinces, il ne laissa ias de prendre les armes contre lui, et se réunit il Bras Athanathée, qui avait épousé une parente de Jacob, prédécesseur de Malac, alors détenu en prison. Les conjurés voulaient s’emparer de la personne sonne de ce dernier ; mais il enr échappe, et se retira à Nanina auprès du jésuite portugais Paez, l’un des propagateurs du christianisme nisme en Ethiopie. Zezelaze et son complice jugèrent que le moyen le plus sur pour soulever les Ethiopiens contre Malac était de leur persuader que ce monarque voulait embrasser la religion chrétienne, et son séjour avec le missionnaire appuyait singulièrement cette opinion. Les rebelles se virent donc bientôt ill la tête d’une armée nombreuse, qui marcha vers Nanina pour combattre Malac. Celui-ci rassembla des forces considérables, et livra bataille aux insurgés près du Nil ; la victoire se déclara contre lui, et il périt dans la bataille. La discorde se mit bientôt entre Zezelaze- et Bras, qui voulaient chacun élire un empereur. Les prnicipaux chefs de l’armée s’assemblèrent, et toutes les voix furent pour un certain Sacinos quîEras avait proposé. Zezelaze qui avait espéré d’obtenir le plus 1 Z I A N grand nombre de suffrages pour lui-même, furieux de voir son ambition déjouée, lit rendre la liberté in Jacob, et le mit in la tête d’un parti formidable. Sacinos défendit ses droits les armes at la main, demeura vainqueur, et poursuivit Zezelaze, qui ne tarda pas il terminer misérablement sa carrière, vers le milieu de l’année 1608. ZIANI (SÉBASTIEN, doge de Venise en 1 175, s’empressa d’embellir la ville qu’il gouvernait, et eut le pout des beaux-arts dans un siècle où il ne régnait guère. Il chercha à donner à sa république l’empire de la mer, et il en fit la déclaration solennelle, en instituant la cérémonie des épousailles. Desponsamus te, marc, en signum *veri et yzerpetui domimli Mer, nous t’épousons, en signe d’une véritable et perpétuelle souveraineté. Telle fut la formule qu’il prononça pour la première fois en 1177, et le pape Alexandre III bénit en personne ce mariage, en donnant au doge son anneau pour le jeter dans la mer. On a observé avec raison qu’il est singulier que le peuple › qui a annoncé ainsi le plus de prétentions à la souveraineté de la navigation, ait été celui qui en a le moins abusé. Il lit venir si Venise deux architectes dont les noms ne méritaient pas de se perdre, on sait seulement que l’un d’eux était de Lombardie, et l’autre de Constantinople. Le premier fit transporter de la Grèce a Venise deux colonnes de marbre d’une hauteur extraordinaire, et lès fit élever sur la place saint Marc. Le second lit bâtir l’église de ce nom, ou l’on compte plus › de 500 colonnes, et qui est surchargée chargée d’ornemens. On voit (IGN