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et puis je parlerai d’Algarsyf[1],
comment il conquit Théodora pour épouse ;
pour elle il fut souvent en grand péril,
heureusement qu’il fut aidé par le cheval de bronze ;
et puis je parlerai de Cambalo[2],
qui avec les deux frères combattit en lice
pour Canacée, avant qu’il la pût obtenir.
670 Et je reprendrai là où je me suis arrêté.

Explicit secunda pars.


Incipit part tertia.


Apollon pousse dans les airs son char tourbillonnant
jusqu’à ce que dans la demeure du Dieu Mercure, le rusé[3],

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .



Ci suivent les paroles du Franklin à l’Écuyer,
et celles de l’Hôte au Franklin.


« Par ma foi, Écuyer, tu t’es bien acquitté de ta tâche,
et gracieusement[4] ; je loue fort ton esprit,
(dit le Franklin), étant donné ta jeunesse ;
tu parles avec tant de sentiment, messire, et je t’en félicite.
À mon avis, il n’est personne ici
qui te sera égal en éloquence,
si Dieu te prête vie ; qu’il t’accorde bonheur
680 et en vertu te fasse persévérer !
car j’ai pris grand plaisir à tes propos.
J’ai un fils, et, par la Sainte Trinité,
plutôt que vingt livres[5] de bonne terre,

  1. Algarsyf est le fils aîné du roi (voir v. 30) et le frère de Cambalus, appelé Cambalo au vers 31.
  2. Ce nom doit être ici une erreur. Il s’agit cette fois non d’un frère, mais d’un amoureux de Canacée.
  3. Le reste du conte manque. Dans des vers célèbres, Milton en a déploré l’inachèvement. « Ô Mélancolie, ranime celui qui laissa à moitié contée l’histoire du valeureux Cambuscan, de Camball et d’Algarsife, et de celui qui prit pour femme Canacée à qui appartenaient le magique anneau et le miroir, et du merveilleux cheval de bronze que monta le roi de Tartarie.... » (Il Penseroso, v. 109-115).
  4. Ici encore nous nous écartons de la ponctuation de M. Skeat qui attribue un sens anormal au mot gentilly pour l’appliquer aux paroles du Franklin et non au conte du jeune écuyer.
  5. Livres, au sens de livres sterling.