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14 RÉVOLUTIONS ANCIENNES.

quelque confiance , lecteurs , vous le trouvez en moi.

La position où je me trouve est d'ailleurs fa- vorable à la vérité. Attaqué d'une maladie qui me laisse peu d'espoir , je vois les objets d'un œil tranquille a . L'air calme de la tombe se fait sen- tir au voyageur qui n'en est plus qu'à quelques journées. Sans désirs et sans crainte, je ne nour- ris plus les chimères du bonheur , et les hommes ne sauraient me faite plus de mal que je n'en éprouve. « Le malheur 1 , » dit l'auteur des Etu- des de la Nature, « le malheur ressemble à la montagne noire de Bember , aux extrémités du royaume brûlant de Lahor : tant que vous la montez, vous ne voyez devant vous que de sté- riles rochers ; mais , quand vous êtes au sommet , vous apercevez le ciel sur votre tête , et le royaume de Cachemire à vos pieds 2 . »

Le lecteur pardonnera aisément cette digres-

��' A oyez la Préface. Nouv. Ed.

1 Chaumière indienne.

2 Je crains d'avoir altéré quelque chose dans cette belle com- paraison. J'en préviendrai ici, une fois pour toutes : n'ayant rien sauvé de la révolution (excepté nn petit nombre de notes), sans bibliothèque et sans ressources , je n'ai eu pour m' aider, dans l'obscurité de ma retraite, qu'une mémoire assez heu- reuse autrefois , mais aujourd'hui presque usée par le chagrin. On verra , à la conclusion de cet Essai , les difficultés innom- brables qu'il m'a fallu surmonter. J'ai été souvent sur le point

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