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petits moyens, des impedimenta puérils que la politique de Yeddo mettra certainement en usage pour embarrasser et amoindrir la portée des résultats que le Gouvernement français vient chercher au Japon.

En se séparant, il a été définitivement convenu que, demain matin, deux officiers viendront prendre M. de Contades et l’abbé Mermet pour les conduire au lieu proposé pour la remise des lettres de créance.

Ce soir, l’abbé Mermet me racontait qu’au début de l’entrevue tous les officiers japonais, le Bougno le premier, affectaient, en parlant de l’Empereur Napoléon, de ne se servir que de l’expression de Ho-no, titre inférieur à celui de Taï-goun, l’Empereur temporel du Japon, et que, non-seulement il avait vertement relevé l’expression, mais il avait établi « qu’à tous égards une égalité parfaite devait être maintenue entre les deux Empereurs, et que, même, si l’on prenait rigoureusement le sens vrai du titre et la valeur réelle de la dignité, cette égalité pourrait être modifiée à l’avantage du Souverain français, qui gouverne un État plus considérable, plus peuplé, et surtout mieux armé que le Japon. »

Ceci me rappelle que j’ai eu hier soir une longue et intéressante conversation avec notre abbé, sur l’autorité impériale au Japon, et que je l’ai trouvé