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position du vent, en raison du nombre de roches sous-marines, non visibles à la haute mer, qui garnissent le fond de sa passe et de sa rade. La seule excuse, et elle a sa valeur, que l’on puisse invoquer en faveur de l’incomplet, du superficiel des données du commodore Parry, dont la réputation maritime est d’ailleurs incontestable, c’est de dire que cet officier n’a pu étudier que peu de jours la rade de Simoda ; que, pendant son court séjour, le temps était resté au beau fixe, les vents placés au Nord-Est, c’est-à-dire venant de terre ; qu’enfin surtout la saison était excellente, et que, par conséquent, il s’était trouvé des moins bien placés pour donner un jugement aussi entier et arrêté que celui que contient sa relation, sur une question dont, par la force des choses, il n’avait pu étudier qu’une face. Il n’est pas douteux pour moi que les observations consciencieusement faites par les officiers de notre expédition, ne donnent des résultats beaucoup plus certains et beaucoup plus complets.

À neuf heures du matin, nous avons mouillé sans accident au fond de la rade. Le Rémy, que nous n’avons plus eu en vue depuis que nous avons abandonné sa remorque, n’arrivera probablement que demain. Les contours de la baie sont charmants, et je comprends l’enthousiasme des rares voyageurs qui nous ont précédés ici.