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moment aussi les choses ont pris les proportions les plus graves. Toutefois, n’y aurait-il pas opportunité à une démonstration, à une indication quelconque, toute passagère qu’elle puisse être, sur une côte où, en prêchant la doctrine catholique, le nom français persiste, sans se décourager, à militer en faveur de la civilisation ?

Pour ma part, je voudrais cet appui moral possible, et je le croirais utile, au moment surtout où nos derniers succès à Pé-king ont exercé déjà une influence incontestable, favorable à la France, sur les peuples voisins de la Chine. Cela est si vrai qu’en Korée, malgré les errements du passé et les sentiments du Gouvernement local, de tous temps hostiles aux idées chrétiennes, les Mandarins semblent, d’après les derniers rapports des Missions, vouloir faire trêve à la persécution ; ferment l’oreille aux dénonciations contre les Chrétiens, et même, fait qui n’a pas de précédent dans le royaume, amnistient des confesseurs indigènes sans exiger l’apostasie.

La politique française jugera-t-elle qu’il y a utilité et opportunité à user de cette situation : c’est une question que je n’oserais trancher, mais que mes convictions me font un devoir d’indiquer.