Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/354

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par les Tartares qui semblaient, du reste, des plus impatients de nous voir remonter sur notre Dragon de feu, ainsi qu’ils appellent nos bateaux à vapeur.

Aussi, pour être vrais, bien que voyageurs… même en Tartarie… nous ne pourrions pas dire que nous avons touché de nos mains, foulé de nos pieds cette Grande Muraille de la Chine, bâtie 214 ans avant J.-C., en dix ans, selon les lettrés, par dix millions de Tributaires, dont quatre cent mille succombèrent à la tâche, sous le célèbre fondateur de la dynastie Tsin, ce même empereur qui ordonna l’incendie de toutes les bibliothèques, de tous les livres de l’Empire ; mais ce que nous avons le droit de dire, c’est que nous avons débarqué sur la terre chinoise, à un mille de la Grande Muraille ; que nous nous en sommes approchés à 400 mètres à peu près ; que nous en avons étudié les lignes avec soin et que nous l’avons dessinée sous ses trois faces ; de la terre ferme du côté de la Chine ; du pont de notre aviso du côté de la mer, et de celui de la Mantchourie : que, du côté de la Chine, des talus en terre approchent les sommets crenélés et font office de banquettes ; que du côté de l’attaque, c’est-à-dire de la Mantchourie, la Muraille est élevée, à saillies très prononcées, sous la forme de tours rondes ; tandis que du côté de la défense,