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politiques et à ses besoins commerciaux que ceux de l’Angleterre et de la Russie ses alliées.

Le Traité d’Yeddo a été signé le 9 octobre : cinq grands ports sont ouverts aux commerce étranger ; les Puissances contractantes pourront envoyer à Yeddo, avec droit de résidence dans la ville même et de parcours dans tout l’Empire, un agent diplomatique ou un consul général ; des consuls, dans les quatre ports obtenus. Le but de l’expédition a pleinement réussi ; et de l’Empire japonais il est permis de dire, avec non moins de confiance, peut-être, que de l’Empire chinois : le Japon est ouvert.

Yeddo est une ville immense ; les statistiques de l’Empire, régulièrement établies chaque année par le gouvernement japonais, avec cet esprit d’ordre méthodique qui caractérise tous les rouages de son administration, et dont le consul général des États-Unis à Simoda, M. Towsend Harris, le seul agent euro péen ayant eu résidence fixe au Japon depuis quatre ans, a pu obtenir communication officielle, constataient l’année dernière, à Yeddo, une population de deux millions cinq cent mille âmes ; chiffre énorme, mais qui cesse de paraître exagéré quand l’on pénètre dans les quartiers marchands de la ville ; véritables fourmilières, que peuvent seules régler et contenir les barrières de bois bardées de fer, qui, à des distances mesurées à la population des pâtés de