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techniques qu’il ne m’appartient pas de trancher, tout spectateur des faits que j’aie été. N’oublions pas seulement que l’amiral Hope « n’était pas seul au Pé-tchi-li ; que sa mission était d’y porter le Ministre d’Angleterre muni de pleins pouvoirs, » et que, d’ailleurs, cet officier général sera fatalement appelé à rendre compte de ses actes devant l’Amirauté de son pays, devant ce même tribunal si rigoureux, qu’il crut de son devoir de traduite deux fois à sa barre Nelson, son plus grand homme de guerre : école inflexible qui a toujours fait non-seulement des marins pratiques, mais aussi des officiers comprenant la responsabilité du commandement et la gravité des devoirs qu’elle impose. Nous devons donc attendre l’arrêt d’une pareille juridiction ; mais donnons-nous le droit de le devancer, pour rendre à de vaillantes gens l’honneur qui leur est dû et qu’ils ont payé de leur sang.

Le solide champion de l’Obligado s’est retrouvé tout entier au Peï-ho, le 25 juin, pendant cette sanglante lutte de quinze heures ; bien que grièvement blessé d’un éclat d’obus dès le début de l’action, l’Amiral Hope s’est refusé à quitter son poste, encourageant les canonnières de sa présence et de son exemple ; se portant sans cesse là où il voyait les dommages les plus grands ; faisant, en un mot, jusqu’à la fin, son devoir de chef dans toute l’exigence