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faisant. À sa demande de faire franchir par ses canonnières l’entrée du Peï-ho, afin de porter à Tien-Tsin la Légation anglaise, la réponse des autorités militaires des forts, transmise par un mandarin, d’un rang inférieur, dont les Anglais, il faut le dire nettement, se refusèrent à reconnaitre le caractère, avait été : « que les ordres de Pé-king étaient formels ; qu’ils prohibaient à qui que ce fût tout droit d’entrée dans la rivière ; toutefois que des puissances amies, l’Angleterre entre autres, ne devaient se blesser en rien de cette prohibition, mesure de sûreté prise uniquement contre les rebelles chinois ; que cela était si vrai ; que les intentions de l’Empereur, intentions amicales, étaient si bien restées les mêmes à l’égard de ses alliés, qu’il les faisait engager à se rendre à un autre bras de rivière, à dix milles du Peï-ho, où, s’ils ne pouvaient remonter jusqu’à Tien-Tsin avec leurs canonnières, ils seraient, sous bref délai, rejoints par les Grands Mandarins Kouei-Liang et Houa-Cha-Na, attendus du Sud d’un jour à l’autre, et chargés d’accompagner les Plénipotentiaires jusques à Pé-king ».

Cette réponse fut déclarée inacceptable par le Ministre d’Angleterre, et, d’accord avec son collègue de France, il arrêta : « que le refus des Chinois lui paraissant de nature à couper court à