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et n’ont rien à faire avec ce que l’on voudrait appeler le patriotisme chinois. Le riz, en Chine, c’est le pain en Europe ; et, à titre de rapprochement éloigné, bien éloigné surtout en raison des conséquences, nous savons, en France, par une triste expérience, le parti funeste que l’on peut tirer du mot pain, jeté comme appât ou comme prétexte aux appétits plus ou moins réels des classes inférieures.

En somme, je crois qu’en Chine les masses n’ont aucune haine contre nous, parce que le sens national leur fait et leur fera toujours défaut, et qu’elles nous redoutent parce qu’en toutes circonstances, jusqu’à présent, nous leur avons montré que nous étions les plus forts. Pris individuellement, le Chinois est sobre, robuste, laborieux ; chez lui le don de l’imitation industrielle existe surtout à un degré surprenant ; et quant à ses aptitudes comme cultivateur ou comme fabricant, elles sont d’autant plus remarquables, d’autant plus à étudier et à imiter, que les moyens ou les procédés mis par lui en usage pour arriver à des résultats complets, sont, avant tout, essentiellement simples ; enfin le Chinois est brave, vous vous le rappelez. N’y aurait-il pas, sous le rapport industriel, un grand parti à tirer d’un pareil peuple ? Mais en même temps, que de conseils, que d’exemples, que de