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J’ai accompagné le baron Gros dans la visite qu’il a faite au Bougno gouverneur de la ville. L’accueil a été des plus gracieux : on voit bien que nous quittons le Japon. Le Bougno nous a offert un goûter très-élégant, tout parfumé de fleurs, tout sucré des gâteaux les plus variés. Le palais où nous avons été reçus n’a rien de remarquable : en bois toujours, et sans nulle ornementation extérieure ; seulement, ici, un corps de garde d’une vingtaine d’hommes en défend l’entrée principale, et tous les hommes sont armés de carabines rayées, des mieux entretenues  ; sans doute un échantillon déjà arrivé des dix mille fusils que le gouvernement hollandais s’est chargé de commander en Europe pour son allié d’outre-mer.

Dans l’intérieur de la ville, je suis entré dans plusieurs temples boudhiques ; dans un, entre autres, très-vénéré, le plus curieux et le plus pompeusement construit que j’aie encore vu, même à Yeddo.

À propos d’édifices religieux, et à l’appui, du reste, de tout ce qui déjà a été écrit par les auteurs hollandais, la meilleure des autorités pour moi, j’ai trouvé sur les lieux la confirmation de ce que j’avais déjà lu chez ces mêmes auteurs, c’est que le Sintoïsme et le Boudhisme sont les deux cultes dominants au Japon. La dénomination du premier