Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

temps antiques. Ainsi viennent souvent à se révéler chez certaines d’entre elles un charme ou des qualités intellectuelles, qui font que, de maîtresses qu’elles pouvaient être de leurs visiteurs de tous les jours, elles en deviennent, à un moment donné, les femmes légitimes ; fait qui aujourd’hui se renouvelle fréquemment au Japon, surtout de la part de la bourgeoisie ou des marchands, bien que, par le passé, on ait vu même des Damios contracter de pareils mariages.

Dès que leur union est légitimée par la loi et qu’elles sont entrées dans leurs nouvelles familles, ces femmes prennent dans la société, qui les reçoit toujours et sans murmure, une position si nette et si respectable, que jamais la pensée ne viendra à qui que ce soit de leur faire le moindre reproche de leur passé, d’y faire même la moindre allusion ; en un mot, le mariage les purifie à tout jamais, et l’on cite, en les nommant dans les récits populaires, nombre de ces femmes qui ont offert les exemples d’une haute distinction d’esprit ou d’un rare courage, et qui ont joué un rôle important, non-seulement dans leurs familles, mais même dans les destinées de leur pays.

Tous ces détails, je puis les garantir authentiques, et j’en ajouterai un dernier, qui ne saurait