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de l’Occident, puisqu’en fait, par leur persistance autant que par la continuité de leurs bonnes relations avec le Japon, ils ont su lui en garder la clef. Aussi l’Amérique, malgré son initiative audacieuse et son esprit d’occupation ordinaires, serait, à mon avis, fort mal venue, comme elle en a la prétention, à réclamer moralement la première place dans les succès que l’Europe vient d’obtenir à Yeddo ; car c’est à la Hollande seule, je le répète, et je ne m’appuie que sur des faits, qu’appartient, selon moi, l’honneur des véritables éléments de ces mêmes succès.

Depuis ce matin je suis descendu à terre, chez M. de Kattendycke, afin de pouvoir, guidé par son obligeance, visiter la ville dans ses détails ; bien qu’après Yeddo, je compte sur très-peu de nouveau en fait de choses extérieures.

M. Duncker-Curtius, chez qui j’ai passé la soirée, et qui m’a présenté trois négociants hollandais habitant le Japon depuis plusieurs années, m’a déjà donné sur Nagha-saki, comme police, comme rapports avec les autorités et les habitants, des notions qui s’écartent peu de celles déjà recueillies à Simoda et à Yeddo. C’est, en effet, un pays trop généralement bien discipliné et réglementé pour qu’il en soit autrement.