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prohibitions les plus sévères, dans les conditions de livraison les plus restreintes, et sur un point unique du littoral, qu’il permet, une fois par an, à un nombre limité de jonques chinoises, de venir acheter l’excédant de ses cuivres et de ses étains ; l’esprit de monopole et d’isolement repoussant invariablement tout ce qui est étranger.

C’est la réponse que je cherchais chez notre abbé ; j’aurais dû la trouver plus tôt.

Ce soir, à sept heures, le temps s’est éclairci, et nous avons pu, du belvédère qui surmonte toute habitation japonaise, observer et admirer à notre aise la superbe comète que nous avions reconnue du mouillage de Yeddo ; elle est dans tout son éclat, et sa queue décrit une courbe qui va rejoindre celle formée par les trois étoiles de la queue de la Grande Ourse. Au calme de la ville, on voit bien que nous ne sommes pas en Chine, où, au moindre phénomène céleste, la population, stupidement effrayée, remplit l’air de ses cris et des éclats discordants du tam-tam, afin de chasser le mauvais génie qui ose se montrer. Ici, nous avons affaire à des gens de bon sens, et surtout à des gens instruits, dont la première éducation astronomique, continuée par les Hollandais, remonte aux jésuites portugais.

Le mieux se soutient chez M. de Contades ; il est