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accompagnais le baron Gros dans le canot du commandant avec MM. de Contades et de Kerjégu ; MM. de Moges, de Latour-Maubourg, de Trévise, de Flavigny, et le premier chirurgien de la corvette étaient dans le canot-major.

Selon les stipulations de la veille, les hommes se tenaient sur les vergues, et ont salué le départ de l’Ambassadeur de cinq hourras de « Vive l’Empereur ! » Nous laissons tous ces braves gens en bonne santé ; Dieu veuille que nous les retrouvions tous en nous rembarquant !

Le commandant du Prégent nous a ralliés dans sa baleinière. Notre petit convoi se composait donc de trois embarcations ; les trois premières françaises, qui aient porté sur la terre japonaise une Ambassade de France.

Nous avions devant nous, entre notre mouillage et la ville, cinq forts qui en défendent les approches. Ces forts, dont la construction, d’inspiration sinon d’origine hollandaise, paraît remonter à plus d’un siècle, sont à six faces du côté de la mer, et à trois du côté de la terre ; ils s’espacent, à distances égales, sur une étendue d’à peu près deux milles. Ce sont bien, ce que nous avaient déjà dit nos longues vues, des ouvrages sur pilotis et à barbettes, mais n’ayant pas de feux rasants uniformes ; du système Vauban