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Or les advis et remedes à ce mal de guerre civile sont à la finir au plustost ; ce qui se faict par deux moyens, accord ou victoire. Le premier vaut mieux, encore qu’il ne fust pas tel que l’on le desire, le temps remediera au reste. Il faut quelquesfois se laisser un peu tromper, pour sortir de guerre civile, comme il est dict d’Antipater : (…). La victoire est dangereuse, car il est à craindre que le victorieux en abuse, et ensuyve une tyrannie. Pour bien s’y porter, il se faut deffaire de tous les autheurs de troubles, et autres remueurs et sanguinaires, tant d’une part que d’autre, soit en les envoyant loin, soubs quelque beau pretexte et charge, en les divisant, ou en les employant contre l’estranger ; et traictant au reste doucement le menu peuple. Xii advis pour les particuliers en toutes les susdictes divisions publicques.

voylà plusieurs especes de troubles et divisions