Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome II, 1827.djvu/423

Cette page n’a pas encore été corrigée

desduicts cy-après en lieu plus propre. Les advis reviennent à deux ; empescher à l’entrée le tyran, qu’il ne se rende maistre ; estant installé et recogneu, le souffrir et luy obeyr. Il vaut mieux le tolerer qu’esmouvoir sedition et guerre civile : (…) : l’on n’y gaigne rien. Le regimber ou rebeller enaigrit et rend encore plus cruels les mauvais princes : (…). La modestie et obeyssance les addoucit : car la douceur du prince, dict ce grand prince Alexandre, ne consiste pas seulement en leur naturel, mais aussi au naturel des subjects ; lesquels souvent, par leurs mesdisances et mauvais deportemens, irritent et gastent le prince, ou l’empirent : (…). Xi guerres