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est si pauvre qu’il ne puisse rendre, et qu’il faille proceder par imposition, il faut que ce soit avec le consentement des subjects, leur representant et faisant comprendre la poureté et necessité, et preschant le mot du bon roy des roys, (…) : jusques à leur faire voir, si besoin est, la recepte et la despense. La persuasion y peust estre employée sans venir à la contraincte, comme disoit Themistocles : (…). Il est vray que les prieres des souverains sont commandemens : (…). Mais que ce soit par forme d’octroy et don gratuit, au moins que ce soyent deniers extraordinaires, pour certain temps prefix, et non ordinaires, et ne prescrire jamais ce droict sur les subjects si ce n’est de leur consentement. 3 et que telles impositions se levent sur les biens et non sur