Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome II, 1827.djvu/330

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quand il faut joindre, le nais luy saigne : (…). Puis toute passion de cholere, envie, despit, hayne, avarice, cupidité, et toute affection particuliere, le poison mortel du jugement et tout bon sentiment : (…) : et precipitation ennemie de tout bon conseil, et seulement propre à mal faire. Voylà que doibvent estre les bons conseillers. Or le prince les doibt choisir tels ou par sa propre science et jugement, ou, s’il ne le peust, par la reputation, laquelle ne trompe gueres ; dont disoit un d’entre eux à son prince : tenez-nous pour tels que nous sommes estimez : (…). Et se bien garder des mignons, courtisans, flatteurs, esclaves, qui font honte à leur maistre et le trahissent. N’y a