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Après ces trois choses, cognoissance de l’estat, vertu et mœurs, qui sont en la personne du prince, viennent les choses qui sont près et autour de luy ; sçavoir en quatriesme lieu conseil, le grand et principal poinct de ceste doctrine politique, et si important que c’est quasi tout : c’est l’ame de l’estat, et l’esprit qui donne vie, mouvement et action à toutes les autres parties ; et à cause d’icelle il est dict que le maniement des affaires consiste en prudence. Or il seroit à desirer que le prince eust de soy-mesme assez de conseil et de prudence pour gouverner et pourvoir à tout ; c’est le premier et plus haut degré de sagesse, comme a esté dict, en tel cas les affaires iront beaucoup mieux ; mais c’est chose qui ne se void pas, soit à faute de bon naturel ou de bonne institution. Et il est quasi impossible qu’une seule teste puisse fournir à tant de choses : (…). Un seul ne void