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et sotte humeur vouloir esmouvoir par ses maux deuil et compassion en ses amis. Nous loüons la fermeté à souffrir la mauvaise fortune, nous accusons et hayssons celle de nos proches : quand c’est la nostre, ce ne nous est pas assez qu’ils s’en ressentent, mais encore qu’ils s’en affligent : un sage malade se doibt contenter d’une contenance rassise des assistans.


LIVRE 2 CHAPITRE 12


se maintenir en vraye tranquillité d’esprit, le fruict et la couronne de sagesse, et conclusion de ce livre.

la tranquillité d’esprit est le souverain bien de l’homme. C’est ce tant grand et riche tresor que les