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biens, auquel rien ne peust estre adjousté : (…). Suyvant ce dessus, nostre instruction à la pieté est premierement d’apprendre à cognoistre Dieu ; car de la cognoissance des choses procede l’honneur que nous leur portons. Il faut donc premierement que nous croyions qu’il est, qu’il a creé le monde par sa puissance, bonté, sagesse ; que par elle-mesme il le gouverne ; que sa providence veille sur toutes choses, voire les plus petites ; que tout ce qu’il nous envoye est pour nostre bien, et que nostre mal ne vient que de nous. Si nous estimions maux les fortunes qu’il nous envoye, nous blasphemerions contre luy, pource que naturellement nous honorons qui bien nous faict, et hayssons qui nou