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Mais comme elles naissent l’une après l’autre, la plus jeune bastist tousiours sur son aisnée et prochaine precedente, laquelle elle n’improuve ny ne condamne de fond en comble, autrement elle ne seroit pas ouye et ne pourroit prendre pied ; mais seulement l’accuse ou d’imperfection, ou de son terme fini, et qu’ à ceste occasion elle vient pour luy succeder et la parfaire, et ainsi la ruine peu à peu, et s’enrichist de ses despouilles, comme la judaïque a faict à la gentile et aegyptienne, la chrestienne à la judaïque, la mahumetane à la judaïque et chrestienne ensemble : mais les vieilles condamnent bien tout à faict et