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train de vie penible et incommode, et que l’on ne s’en puisse plus desdire, ce sera office de prudence et sagesse de se resouldre à la supporter, l’adoucir, et l’accommoder à soy tant que l’on peust, faisant comme au jeu d’hasard, selon le conseil de Platon, auquel, si le dé ou la carte a mal dict, l’on prend patience et tasche l’on de rhabiller le mauvais sort, et comme les abeilles qui du thym, herbe aspre et seiche, font le miel doux, et, comme dit le proberbe, faire de necessité vertu.