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le peuple du pôle

d’un songe ; mais en face de nous, contre la fenêtre et le ciel, l’étrange animal se dressait comme une preuve.

Quand ma tâche fut complètement terminée, M. L. Valenton résolut de réunir chez lui un certain nombre de sommités scientifiques ou autres. C’était un programme sensationnel que celui de la fête qu’il allait leur offrir. Grâce à une étonnante coïncidence, il pouvait coup sur coup apprendre à ses hôtes que l’intelligence et la raison avaient existé et existaient encore aujourd’hui sur la terre en dehors de l’homme… Il établit avec un soin minutieux la liste de ses invités. Il tenait à ce que les professions et les tendances les plus diverses fussent représentées à cette mémorable séance. Cela ne manquerait pas de faire naître des discussions passionnées qui seraient profitables à tout le monde. En outre, de Dupont et de moi, il avait jusque-là exigé une absolue discrétion, et, maître du plus merveilleux secret qu’il avait été donné à un homme de connaître jusqu’à cette heure, il pensait éprouver un plaisir rare et raffiné en observant les attitudes intellectuelles et morales que provoqueraient de pareilles révélations chez des personnalités de caractères et d’esprits très différents.

Pour peu qu’elle soit animée, la conversation,