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le peuple du pôle

à cueillir, de poissons à pêcher ou chassaient les ptérodactyles dans les cavernes de la colline.

Ce fut absolument par hasard que nous nous trouvâmes face à face avec notre moteur, alors que le souci de le reconquérir avait été relégué au second plan de mon esprit tout occupé de tant de merveilles. Il était logé au fond d’une grande alvéole aménagée dans la paroi d’une galerie où nous passions pour la première fois, et de solides barreaux de fer scellés en plein roc et dressés parallèlement devant lui comme les barreaux d’une cage le protégeait contre nos tentatives probables de rapt. Mais quelle que fût notre émotion à sa vue, elle s’effaça presque entièrement devant celle que nous valut la présence affolante d’une autre chose, à côté de lui…

Un crâne humain !… Oui, légèrement incliné en arrière dans un des angles de ce réduit, un crâne humain me regardait avec les trous de ses orbites. Ceintras, qui l’avait aperçu en même temps que moi, immobile et incapable de prononcer une parole, le désignait du doigt, les yeux hagards, la bouche convulsée. Lorsque je parvins à me ressaisir, je vis également à côté du moteur et du crâne divers produits de l’industrie humaine qui ne nous avaient pas appartenu : un couteau, un revolver, une boussole, des fragments de l’enve-