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le peuple du pôle

lumière de leurs jours en utilisant cette formidable et inépuisable source d’énergie. Par quels procédés ? Ceintras crut une fois avoir trouvé le secret de l’énigme, — secret dont personne ne pourrait contester le prix. — Mais il n’est plus là aujourd’hui pour me répéter une démonstration à laquelle je ne prêtai sur le moment qu’une oreille distraite et une attention peu familiarisée avec des questions scientifiques aussi ardues. Ce que j’ai retenu, c’est qu’il tenait les habitants du Pôle pour d’extraordinaires électriciens. Je crois aussi me rappeler qu’il considérait en définitive le jour polaire comme le résultat d’une chaleur lumineuse de nature électrique, mais, ceci, je n’ose pas l’affirmer, ni insister davantage, étant à peu près sûr que tout ce que j’écrirais là-dessus ne pourrait apparaître à des savants que comme l’inintelligence et l’incohérence mêmes.

Après avoir été obligé de rester dans le vague sur ce point capital, ce n’est pas sans une certaine satisfaction que je vais à présent donner quelques chiffres précis sur la durée du jour et de la nuit polaire. Comme je l’avais constaté dès la première fois où il me fut possible de ne pas succomber au sommeil, la durée de la nuit était assez brève ; entre la disparition complète de la clarté violette et les premiers signes de son retour, j’ai