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le peuple du pôle

sous les traits des gnomes des légendes, comme des nains industrieux et subtils qui forgeraient merveilleusement les métaux et construiraient des machines inouïes au fond de leurs souterrains. Qui peut prévoir les prodiges que le sol recèle au-dessous de nous ?

— Mais alors, ces traces d’animaux devant une des portes de leur demeure ?

— Un troupeau qui, le pâturage terminé, sera rentré dans les cavernes avec eux.

— Un troupeau d’iguanodons, et d’iguanodons domestiques ? Voilà qui vaudrait le voyage… si nous étions bien sûrs de jamais revenir pour le raconter. Seulement, j’ai beau chercher, je ne vois nulle empreinte de pied humain parmi les autres…

— Cette ouverture n’est sans doute que celle des bergeries et, comme ces animaux sont domestiques, ils doivent rentrer seuls au bercail, par accoutumance…

— Ou sur un appel qu’on leur crie…

— Il se peut. Mais, après tout, je n’en sais rien et, ces inductions, tu peux les faire aussi bien que moi-même. Quant aux habitants du Pôle, ce sont peut-être tout simplement des gens qui ne différent pas plus de nous qu’un Peau-Rouge ou un Esquimau.