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travaux d’élevage des arbres.

éviter surtout les herbes grimpantes ; former la tête au moyen d’une taille courte. La récolte se fait après la chute des feuilles.

Dans une pépinière éloignée de la maison d’habitation, quelques troncs d’osier, d’espèce branchue, ne sont pas à dédaigner, car les petites ramifications sont employées pour le palissage en vert.

Au moment de la cueillette de l’osier, mettre d’un côté les liens pour les emballages et les fagots, d’un autre côté les brins moyens pour le service des tuteurs, et enfin, à part encore, les brins les plus fins pour le palissage. Rentrer le tout par paquets placés debout sous une remise, à l’ombre ; le grand soleil et l’humidité leur sont contraires. Tremper dans l’eau les liens desséchés au moment de s’en servir ; si la gelée avait enlevé la souplesse aux tissus, il suffirait de les exposer quelques instants devant un bon feu.

Tout ce qui n’a pas été utilisé dans le cours de l’hiver est rentré au grenier et subira l’immersion dans l’eau pendant au moins vingt-quatre heures, lors de son emploi.

Jonc. — Les botanistes désignent sous les noms de Jonc étalé, Jonc glauque, les espèces de Jonc employées pour l’accolage des plantes tendres et le palissage des parties herbacées des végétaux ligneux.

Il y a bien quelque coin, quelque bordure où la pépinière puisse en posséder, planté par éclats à 0m, 20 de distance.

La provision de jonc se fait vers la fin du printemps, quand les brins ont atteint toute leur longueur ; coupé, étendu au soleil, une matinée suffit pour ramollir le jonc et en faciliter l’usage immédiat.