constitution assez bonne pour émettre de nouveaux jets capables de constituer l’arbre. S’ils résistent a cette opération, jetons-les au feu.
En recepant les tiges tortueuses, chancreuses de l’Ailante, du Catalpa, du Paulownia, du Cédrèle et de tout autre genre, la sève est excitée à faire jaillir un scion nouveau, fort et droit, qui, dès la première année, peut atteindre la hauteur de la couronne. Ajoutons que ce luxe de végétation obligerait le jardinier à en effeuiller la base, chez les espèces à bois creux, et à en pincer les sommités au mois de septembre, mais l’aoûtement des tissus y gagnerait.
Le recepage ne s’applique pas aux essences qui réclament la conservation de leur bourgeon terminal, par exemple à la majorité des Conifères.
Élagage des arbres de pépinière. — Les arbres destinés à être dirigés sur une tige, qu’ils soient greffés ou francs de pied, réclament chaque année un élagage au moment où la végétation s’arrête, c’est-à-dire à l’époque de la chute des feuilles.
Aprés cette époque, une opération non réussie serait ajournée jusqu’à février-mars, avant l’ascension de la sève ; il convient de ne pas exposer une plaie non cicatrisée aux rigueurs de l’hiver.
La bonne saison de l’élagage est en août-septembre, durant la période qui précède le repos de la sève. Les essences largement pourvues de moelle, le Noyer par exemple, élaguées trop tard, redoutent l’action du froid ; élaguées au réveil de la végétation, il en résulte un égout : la sève pleure. Les espèces délicates redoutent les mêmes dangers.
L’élagage consiste à raser les branches inutiles sur