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Chapitre ii

Procédés de multiplication des arbres,
arbrisseaux et arbustes

Les végétaux ligneux se multiplient d’abord eux-mêmes : 1o par leurs graines qui s’échappent, tombent et germent en procréant de nouveaux sujets ; 2o par leurs racines qui s’émancipent, bourgeonnent et lancent des rejets qui deviendront, à leur tour, des arbres ou arbustes indépendants.

Si l’espèce se reproduit généralement de cette façon, la rariété est moins privilégiée ; alors l’homme vient en aide à la nature en procédant par des moyens artificiels, marcottage, bouturage, greffage, à la reproduction de la variété et des sous-variétés.

L’espèce, quoique naturalisée ou acclimatée, ne fournit pas toujours les graines nécessaires à sa reproduction, soit par l’âge de la plante mère, soit par l’influence des milieux où elle croit ; alors les procédés « manuels » sont mis en œuvre par l’horticulteur.

Nous les passerons en revue, en indiquant les plus faciles à exécuter, ceux qui offrent le plus de garanties à la réussite. — Libre au travailleur de modifier, suivant les circonstances, car c’est ici que se place le mot de Pierre Joigneaux :

« En arboriculture, les praticiens sont les maîtres. »