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admettoient l’éxistence de l’ame des bêtes, ayent soutenu que cette ame périssoit à la mort de l’animal, précisément parce que cette ame n’étoit pas une ame humaine.

Je ne puis trop le dire : ce qui seroit démontré vrai en bonne philosophie, seroit démontré vrai en bonne théologie. J’entens par la bonne théologie cette religion auguste, qui est elle-même la philosophie la plus sublime & la mieux appropriée aux besoins de l’homme.

Si les bêtes ont une ame, cette ame est aussi indivisible, aussi indestructible par les causes secondes que celle de l’homme : c’est qu’une substance simple ne peut être ni divisée ni décomposée. L’ame des bêtes ne peut donc périr que par l’anéantissement ; & je ne vois pas, que la religion annonce en termes exprès cet anéantissement : mais ; je vois qu’elle éxalte les immenses trésors de la bonté divine.

Les preuves analogiques de l’éxistence de l’ame des bêtes, paroissent d’autant plus fortes, qu’on les approfondit davantage. Il ne faut pas s’en tenir ici à quelques traits ; il