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Je reprendrai ici un principe, qui ne me sera pas contesté par ceux qui ont beaucoup médité sur les perfections de l’être supréme : c’est que sa volonté tend essentiellement au bien & au plus grand bien.

Cette sagesse adorable qui a appellé à l’éxistence l’universalité des êtres, parce qu’il étoit de sa nature de faire des heureux, & le plus d’heureux qu’il étoit possible ; cette sagesse a voulu, sans doute, la plus grande perfection possible de toutes ses créatures. & si son plan éxigeoit que les êtres sentans, qui habitent une certaine planète, passassent successivement par divers degrés subordonnés de perfection, elle a préétabli, dès le commencement, les moyens destinés à accroître de plus en plus la somme de leur perfection, & à lui donner enfin toute l’extension que leur nature peut comporter.

De ce principe si consolant & si fécond, mon cœur se plait à tirer une conséquence, qui paroît en découler naturellement : c’est que les animaux parvenus à une autre oeconomie