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les animaux ; ces procédés que nous racontons avec tant de complaisance, que nous embellissons peut-être trop, & qui nous semblent supposer un rayon de cette lumière qui brille dans l’homme ; ces procédés, dis-je, bien médités par le philosophe, peuvent lui aider à juger, des choses étonnantes que chaqu’espèce pourroit éxécuter dans des genres plus ou moins analogues, si toutes les facultés propres à l’espèce acquerroient un plus grand degré de perfection.

On voit assés, que je ne veux point du tout insinuer ici, que ce que chaqu’espèce éxécute dans l’oeconomie présente, elle l’éxécutera encore dans l’oeconomie à venir. Je ne veux point insinuer, par éxemple, que l’araignée, l’abeille, le castor éxécuteront sous la nouvelle oeconomie, les mêmes ouvrages que nous admirons aujourd’hui. Si l’on a bien saisi les idées que j’ai exposées dans les premières parties de cette palingénésie, on comprendra que je suis fort éloigné de supposer d’aussi grands rapports entre les deux oeconomies.

Je veux simplement insinuer, que la constitution actuelle de ces animaux industrieux,