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souvent, plus fortement, par plus d’objets différens.

Maintenant, je prie mon lecteur de se retracer à lui-même ces traits frappans d’industrie ; j’ai presque dit d’intelligence, que nous offrent les animaux, & que j’ai crayonnés dans les parties XI & XII de ma contemplation de la nature. J’ai montré combien ces procédés ingénieux dépendent de l’organisation. J’ai considéré le corps de l’animal comme une sorte d’instrument ou de métier, destiné à éxécuter avec précision & du premier coup les divers procédés rélatifs à la conservation de l’individu ou à celle de l’espèce.

Mais ; j’ai fait voir, en même tems, qu’il est probable qu’une ame est présente à ce métier ; qu’elle éprouve par son ministère des sensations plus ou moins variées, plus ou moins agréables, qui influent à leur tour sur les mouvemens de la machine.

Ces procédés qui nous surprennent tant dans