au sentiment que chaque individu a de son moi.
La mémoire tient elle-même aux déterminations que certaines fibres du cerveau contractent & qu’elles conservent.
Afin donc que chaqu’être-mixte conserve dans un autre état, par des voyes naturelles, le sentiment de sa propre personnalité, il faut nécessairement que son ame demeure unie à une machine organique, qui conserve les impressions des états antécédens, ou au moins quelques-unes de ces impressions.
Il faut donc encore par une conséquence légitime, que cette machine organique à laquelle l’ame demeure unie après la mort, retienne quelques-uns de ces rapports qu’elle soutenoit avec l’ancienne machine dont elle est séparée.
Ces rapports doivent être d’autant plus multipliés & diversifiés, que l’animal posséde un plus grand nombre de sens & de sens plus exquis, & que ces sens ont été affectés plus