Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 2.djvu/77

Cette page n’a pas encore été corrigée

sur la nature de la volonté : je les ai suffisamment développés dans mon essai analytique, chap XII & XIX.

Il suit donc de ces principes, que l’état présent des animaux, renferme des choses qui détermineront, par elles-mêmes, leur état futur.

Ainsi, chaqu’instant de la durée des animaux est déterminé par l’instant qui précède.

L’instant actuel détermine, à son tour, l’instant qui suit. Cette chaîne se prolonge de la même manière au-delà de ce terme que nous nommons improprement la mort, & la personnalité se conservant toujours par les moyens physiques préordonnés, forme cette sorte d’unité permanente, qui constitue le moi de l’individu.

Le changement qui surviendra aux animaux dans l’oeconomie future, sera donc tel qu’ils retiendront plus ou moins de l’oeconomie précédente. Les deux oeconomies sont liées dès à présent, par des nœuds qui nous sont inconnus, & il n’y aura point proprement de saut dans le passage de l’une à l’autre.