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loix éxige que l’état antécédent d’un être détermine son état subséquent : c’est que si l’état subséquent d’un être n’étoit pas déterminé par l’état qui a précédé immédiatement, il n’y auroit aucune raison suffisante de l’éxistence de cet état subséquent.

La volonté divine ne sçauroit être elle-même cette raison suffisante, parce qu’il est contre la nature de la volonté de se déterminer sans motif.

Or, comment la volonté divine pouvoit-elle être déterminée à faire succéder l’état b à l’état a, si l’état a ne renfermoit rien qui déterminât, par lui-même, l’éxistence de l’état b ? Si tout autre état avoit pu être également choisi, comment la volonté divine auroit-elle pu se déterminer entre tant d’états divers, qui, dans cette supposition, pouvoient également succéder à l’état a ?

Je ne fais que rappeller ces principes généraux